91ÉçÇø

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Les sites de dépôt à neige et les »å鳦³ó²¹°ù²µ±ð²õ inactives figurent parmi les principales sources d’émissions de ³¾Ã©³Ù³ó²¹²Ô±ð à ²Ñ´Ç²Ô³Ù°ùé²¹±ô

Une étude de l’Université 91ÉçÇø a recensé plus de 3 000 points névralgiques : « Pour remédier au problème, nous devons savoir d’où proviennent ces émissions »
A hazy summer sunset over Parc Frédéric-Back, an urban landfill reclamation park, with several grey buildings in the foreground
Image par Alain Beauchesne, Getty Images .
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 16 October 2025

Les émissions de ³¾Ã©³Ù³ó²¹²Ô±ð (CHâ‚„) à ²Ñ´Ç²Ô³Ù°ùé²¹±ô sont réparties de manière inégale sur l’île, les concentrations les plus élevées se trouvant dans l’est. Parmi les pires pollueurs figure le plus grand dépôt à neige de la ville, qui émet des niveaux de ³¾Ã©³Ù³ó²¹²Ô±ð comparables à ceux des »å鳦³ó²¹°ù²µ±ð²õ actuelles et anciennes de la ville, ainsi que des fuites de gaz naturel.

Les scientifiques ont recensé plus de 3 000 points névralgiques de ³¾Ã©³Ù³ó²¹²Ô±ð au cours de leur enquête de surveillance mobile menée sur quatre ans. L’équipe soutient que ce nombre était inférieur à celui d’autres villes de densité comparable, mais qu’il fallait néanmoins mettre fin à ces émissions importantes.

Bien que le ³¾Ã©³Ù³ó²¹²Ô±ð soit beaucoup moins présent dans l’atmosphère que le dioxyde de carbone (COâ‚‚), chaque molécule de ³¾Ã©³Ù³ó²¹²Ô±ð retient environ 32 fois plus de chaleur qu’une molécule de COâ‚‚ », explique Peter Douglas, professeur agrégé au Département des sciences de la Terre et des planètes et coauteur de l’étude. « Pour remédier au problème, nous devons savoir d’où proviennent ces émissions. »

La gestion des déchets, les infrastructures et le déneigement sous la loupe

Comme la plupart des villes, ²Ñ´Ç²Ô³Ù°ùé²¹±ô publie un inventaire annuel des émissions, mais les données qui y figurent ne sont que des estimations. Cette enquête de surveillance mobile visait à recueillir des données fiables afin d’aider le Québec à atteindre son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 37,5 % d’ici 2030.

Les »å鳦³ó²¹°ù²µ±ð²õ inactives, y compris les projets de rénovation urbaine comme le parc Frédéric-Back, illustré ci-dessus, ont produit le plus d’émissions. Mais les scientifiques ont été surpris de découvrir que la carrière Francon, le plus grand site de dépôt à neige de ²Ñ´Ç²Ô³Ù°ùé²¹±ô, émet du ³¾Ã©³Ù³ó²¹²Ô±ð à un niveau comparable.

« Ce site est aussi vaste que certaines autres »å鳦³ó²¹°ù²µ±ð²õ. On y déverse des tonnes de déchets ramassés sur les routes », dit le professeur Douglas. Lorsque la neige fond, elle forme un lac susceptible d’abriter des microbes capables de libérer davantage de ³¾Ã©³Ù³ó²¹²Ô±ð.

Les concentrations de ³¾Ã©³Ù³ó²¹²Ô±ð les plus élevées ont été observées dans l’est de la ville, qui, en plus d’abriter de nombreuses anciennes »å鳦³ó²¹°ù²µ±ð²õ, est un endroit où les fuites de gaz naturel sont plus fréquentes.

« La plupart des fuites de gaz sont concentrées là où les infrastructures sont plus anciennes », explique le professeur Douglas. « Mais notre attention s’est surtout portée sur la densité de population : plus il y a de gens, plus il y a de conduites de gaz naturel et plus il y a de fuites. »

La méthodologie

Les scientifiques ont mené des enquêtes mobiles pendant quatre ans (en 2019 et de 2022 à 2024) sur 3 300 kilomètres carrés de la ville et sur des sites clés hors de l’île, comme le site d’enfouissement de Sainte-Sophie. Des échantillons d’air ont été prélevés à l’aide d’un appareil qui mesurait les niveaux de dioxyde de carbone et de ³¾Ã©³Ù³ó²¹²Ô±ð toutes les secondes.

Trois itinéraires fixes, deux dans des zones densément peuplées et un près du canal Lachine, ont été étudiés chaque semaine pendant 10 semaines. Ces enquêtes répétées ont aidé les chercheurs à suivre l’évolution des émissions de ³¾Ã©³Ù³ó²¹²Ô±ð au fil du temps, révélant ainsi les points névralgiques persistants et ceux de courte durée.

« Nous avons observé une hausse de la concentration, suivie d’une baisse, ce qui nous a permis d’estimer approximativement la quantité de gaz émise par une source et d’en localiser l’origine, en particulier lorsque nous disposions de données sur le vent pour nous aider à trianguler l’emplacement », explique le professeur Douglas.

Environnement et Changement climatique Canada a effectué la plupart des tests en voiture. Le service local de vélos en libre-service BIXI a également offert des abonnements gratuits aux scientifiques pour les aider dans leur travail.

Le projet en cours permettra bientôt de suivre les changements saisonniers des concentrations de ³¾Ã©³Ù³ó²¹²Ô±ð et d’étudier le rôle atténuant des bactéries de surface dans les »å鳦³ó²¹°ù²µ±ð²õ.

³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð

L’article « », par Regina Gonzalez Moguel, Peter M. J. Douglas, Jacob Asomaning, Emilie Reid, Djordje Romanic, Felix Vogel, Sebastien Ars, Lawson Gillespie et Yi Huang, a été publié le 4 septembre 2025 dans . ³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð a été financée par Environnement et Changement climatique Canada.

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