91ÉçÇø

Bilan de l’IAAD dix ans plus tard : dialogue, vision et influence avec Sonia Buma

Forte d’une décennie de croissance, l’Initiative sur les affaires en Afrique de la Faculté de gestion Desautels () de l’Université 91ÉçÇø est devenue une plateforme pour le leadership, l’innovation et le dialogue en Afrique. Dans cette entrevue, Sonia Buma, ancienne membre de l’équipe de direction de l’initiative étudiante et titulaire d’une bourse de la Fondation Mastercard, nous parle de son parcours, d’organisatrice locale à défenseure sur la scène mondiale. Qu’il s’agisse de rehausser la notoriété de la conférence annuelle ou de créer une organisation sans but lucratif qui influence les politiques internationales, son histoire témoigne de l’importance de la vision, d’un leadership audacieux et des répercussions à long terme des mouvements dirigés par le corps étudiant.

Quand avez-vous intégré l’équipe de direction de l’IAAD de l’Université 91ÉçÇø, et qu’espériez-vous réaliser?

J’étais véritablement inspirée par la mission des cofondatrices de l’IAAD. Quand j’ai accepté un poste de direction en 2015, un an après le lancement de l’IAAD, j’espérais que cette initiative prendrait de l’expansion au-delà du simple regroupement étudiant. Je voulais qu’elle devienne une plateforme influente capable de faire entendre les voix africaines, de remettre en question les discours dépassés et de mettre la communauté étudiante de l’Université 91ÉçÇø en relation avec les agents et agentes de changement en Afrique et dans la diaspora africaine.

Quelle était votre vision?

C’était tout un défi d’intégrer l’équipe de direction de l’IAAD pour poursuivre le travail des cofondatrices, qui avaient placé la barre haut. Ma vision consistait à bâtir sur les bases qu’elles avaient jetées en élargissant le rayonnement de l’IAAD et en augmentant ses retombées. J’ai entrepris de rehausser la notoriété de notre conférence annuelle pour en faire un événement phare qui mettrait en lumière le potentiel commercial de l’Afrique et attirerait l’attention sur la scène internationale. Les réactions ont été incroyables. Une des personnes invitées a même pris l’avion depuis la Chine à ses frais pour participer à la conférence. Ce moment et de nombreux autres démontrent le pouvoir d’une vision solide et partagée.

Qu’avez-vous appris?

Mon rôle dans l’équipe de direction de l’IAAD a été une expérience transformative. J’ai appris à organiser des événements aux retombées importantes, à bâtir des partenariats stratégiques et à devenir une leader responsable. La sollicitation à froid de conférencières et conférenciers ou de partenaires potentiels exigeait beaucoup de confiance, mais de nombreuses personnes ont répondu avec enthousiasme. Cette expérience m’a appris que si les gens croient en votre vision, ils vous suivront. D’ailleurs, certains de ces premiers partenaires font encore partie de mon réseau aujourd’hui. Le cours Social Context of Business m’a beaucoup marquée durant mes études à la Faculté de gestion Desautels de l’Université 91ÉçÇø. Il était donné par le professeur d’origine africaine Nii Addy et s’appuyait sur des apprentissages axés sur le monde réel. Durant ces activités d’apprentissage par l’expérience, j’ai pu développer mon esprit critique à propos des interactions entre les entreprises et la société. Ce cours a façonné ma vision du leadership et a joué un rôle déterminant en me guidant comme chef d’entreprise à vocation sociale. Il m’a fait découvrir comment les outils commerciaux peuvent aider à surmonter les défis qui me tiennent à cÅ“ur, comme la crise actuelle au Cameroun, mon pays d’origine.

De plus, le fait d’être titulaire d’une bourse de la Fondation Mastercard, puis de participer au Projet de transition de la Fondation Mastercard à l’Université 91ÉçÇø m’a aidée à élargir mon réseau et à acquérir des compétences de leader et de défenseure qui me servent encore aujourd’hui dans mon travail pour Hope for Cameroon (HfC). J’ai fondé cet organisme sans but lucratif pour soutenir les groupes vulnérables déplacés à l’intérieur du pays, et plus particulièrement les femmes et les enfants, qui sont profondément touchés par le conflit armé au Cameroun. Nous avons rencontré deux membres du Sénat canadien afin de lancer un appel à l’action, qui a mené à une réunion du Sénat sur la crise et a contribué à une série d’actions à l’échelle internationale. Je continue de participer à ces efforts avec diverses parties prenantes. Par exemple, nous avons récemment obtenu une rencontre au ministère des Affaires étrangères de la Norvège pour faire connaître la crise anglophone au Cameroun et mettre en lumière les défis uniques auxquels sont confrontées les femmes au sein des mouvements de résistance et de libération.

Quels conseils donneriez-vous aux leaders actuels et futurs de l’IAAD?

Faites preuve d’audace et d’initiative. N’attendez pas que tout soit parfait pour commencer. Si vous croyez en votre vision, les autres y croiront aussi. Mes formations en développement international et en gestion, à la Faculté des arts et à la Faculté de gestion Desautels, m’ont appris à adopter une perspective interdisciplinaire. Cet état d’esprit m’a aidée à diriger de manière créative et stratégique. Les cours comme Social Context of Business m’ont poussée à réfléchir au-delà de la classe et à appliquer mes connaissances à des enjeux concrets. J’encourage la relève au sein de la direction de l’IAAD de l’Université 91ÉçÇø à saisir ces occasions. Collaborez activement, faites preuve de curiosité et dirigez avec confiance.

L’IAAD de l’Université 91ÉçÇø a eu dix ans en 2024! Auriez-vous imaginé que l’initiative serait encore active et influente? Quelles sont vos aspirations pour les dix prochaines années?

J’espérais que l’IAAD perdurerait, et je me réjouis de constater qu’elle a continué de croître et de changer la donne durant toute une décennie. Au cours des dix prochaines années, je souhaite que l’IAAD soutienne une panoplie d’innovations africaines à l’Université 91ÉçÇø en appuyant la recherche étudiante, en contribuant à l’incubation de nouvelles entreprises et en favorisant des partenariats solides entre les entreprises africaines et le milieu des affaires mondial.

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Baccalauréat en commerce

Le baccalauréat en commerce (B. Com.) prépare les étudiants et étudiantes à une carrière professionnelle ou en gestion. Il développe leur esprit critique et mise sur l’intégration interdisciplinaire et la résolution de problèmes concrets en affaires. Les étudiants et étudiantes apprennent à prendre des risques, à travailler en équipe et à faire preuve de leadership, des compétences essentielles pour réussir en gestion sur le marché mondial.

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