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Meet the 2025-26 CAnD3 Cohort!

Fellows Feature: Ian Van Haren et Bédel Tsafack

Le mois de juin marque la dernière étape – et la plus attendue – du programme de formation CAnD3. Il s’ouvre avec notre conférence annuelle, un événement de clôture célébrant l’excellence en recherche et l’esprit de communauté. Il sera suivi de la finale du Dragon’s Den, au cours de laquelle les Fellows présenteront les solutions fondées sur les données qu’ils ont développées tout au long de leur formation.

Alors que l’annĂ©e s’achève, nous nous sommes entretenus avec deux Fellows de la cohorte actuelle, Ian Van HarenĚý±đłŮ BĂ©del Tsafack, pour cette dernière Ă©dition de la sĂ©rie Fellows Feature 2024–2025. Ils ont partagĂ© les expĂ©riences clĂ©s qui ont façonnĂ© leur parcours de recherche, les projets dont ils sont les plus fiers, et comment le programme CAnD3 a enrichi leur dĂ©veloppement acadĂ©mique et professionnel.


Ian Van Haren

Ian, pouvez-vous nous raconter un moment clé qui a orienté votre parcours de recherche ? Et en quoi votre passage dans le programme CAnD3 a-t-il soutenu vos objectifs de recherche ?

Il y a quelques annĂ©es, je prĂ©parais un questionnaire pour mener des entretiens semi-directifs dans le cadre de ma recherche doctorale. Mon Ă©tude portait sur les personnes impliquĂ©es dans le parrainage de rĂ©fugiĂ©s, et je m’intĂ©ressais Ă  leurs opinions sur les politiques migratoires. , alors professeur Ă  91ÉçÇř, m’a encouragĂ© Ă  orienter mes questions davantage sur les actions que les gens entreprennent plutĂ´t que sur leurs opinions.

Alors que je termine actuellement ma thèse, j’apprécie particulièrement ce conseil, car cette approche m’a permis de mieux comprendre ce que le sociologue appelle les questions du type « qu’est-ce qui rend cela possible ». Étudier les actions permet de mieux saisir comment les personnes ordinaires et les organisations de la société civile interagissent avec les politiques publiques.

C’est un changement de perspective fort. C’est précieux de voir comment le programme vous a aidé à concrétiser cette approche. Pouvez-vous maintenant nous parler d’un projet récent dont vous êtes particulièrement fier ?

En 2023, j’ai collaboré avec des collègues à une soumission destinée au gouvernement du Québec visant à améliorer le programme de parrainage des réfugiés de la province. À l’époque, j’étais directrice générale d’, un organisme à but non lucratif engagé pour la justice et la compassion envers les personnes en quête de protection au Canada. Nous avons présenté nos recommandations à l’Assemblée nationale et répondu aux questions du ministre de l’Immigration du Québec ainsi que d’autres députés. Cela a demandé une préparation considérable, mais j’ai apprécié le fait de pouvoir m’adresser directement aux responsables politiques au sujet d’un enjeu qui me tient à cœur.

Un bel exemple d’engagement entre recherche et action politique. Et en dehors du monde académique, qu’est-ce qui pourrait surprendre les gens à votre sujet ?

Avant de commencer mon doctorat, j’ai eu l’occasion de vivre et de travailler au Royaume-Uni, au Liban et en Afrique du Sud. J’en ai profité pour voyager dans de nombreux pays en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique australe. Que ce soit chez moi ou en voyage, j’aime faire des promenades, des randonnées et du vélo.

Et si vous pouviez dîner avec un chercheur ou une chercheuse, qui choisiriez-vous ?

Puisque je peux choisir quelqu’un du passé, j’adorerais avoir une conversation avec Ibn Khaldoun, un philosophe et penseur social du XIVe siècle originaire du monde arabe. Je lui poserais des questions sur ses observations et ses réflexions concernant l’histoire et les structures sociales et, en supposant qu’il puisse aussi observer le monde actuel, je discuterais avec lui de sa vision de la société contemporaine.


Bédel Tsafack

Bédel, quel a été un moment déterminant dans l’orientation de votre recherche ? Et en quoi votre passage dans le programme CAnD3 a-t-il soutenu vos objectifs de recherche ?

Cela s’est produit lors de mon travail de terrain pendant mon Master en démographie à l’ (IFORD). Je menais une enquête dans la région du Centre au Cameroun, où j’ai observé les conséquences dramatiques des retards de pluies sur les agriculteurs. Cette année-là, les pluies sont arrivées deux mois en retard, obligeant les cultivateurs à semer de nouveau – sans succès. C’était un exemple concret des effets du changement climatique sur les moyens de subsistance.

Cette expérience a orienté mes recherches doctorales vers des problématiques Population-Environnement et plutard aux questions des migrations internes face aux changements climatiques. Lorsque j’ai découvert CAnD3, j’ai immédiatement perçu l’intérêt de rejoindre un programme qui combine science des données, collaboration interdisciplinaire et impact sur les politiques publiques. Les échanges avec des anciens comme Avelin Péguy Angos (2022–2023) et Exaucé Ngadandé (2022–2023) ont fini de me convaincre.

Votre recherche s’enracine clairement dans des réalités de terrain. Et si vous pouviez concevoir un projet idéal avec les ressources de CAnD3, à quoi ressemblerait-il ?

Je rêverais de développer une plateforme interactive de visualisation qui cartographie les migrations internes en Afrique à l’aide de données climatiques, démographiques et socioéconomiques en temps réel. Elle permettrait aux chercheurs et aux décideurs de suivre les effets des chocs environnementaux – comme la sécheresse ou la perte de végétation – sur les mouvements de population.

Je vois également une version nord-américaine de ce projet : un outil qui visualise l’impact des vagues de chaleur urbaines sur les populations vulnérables, en montrant en temps réel les capacités des hôpitaux et centres de rafraîchissement. Avec l’expertise de CAnD3, ces outils peuvent transformer la recherche en action concrète.

Une vision à la fois utile et d’actualité. Avez-vous un projet ou une publication récente dont vous êtes fier ?

Je suis en train de finaliserĚýl'articleĚý«ĚýMigration and Attractiveness: The Impact of Spatial Variations in Climate and Environmental Change on Destination Choice in an Agro-Ecological Approach in KenyaĚý» que j'ai prĂ©sentĂ© au colloque de l' et que j'envisage de prĂ©senter Ă  la (IPC 2025).Ěý

L’article examine comment les variations climatiques et environnementales récentes et lointaines des lieux de destinations influencent les choix de destination des migrants internes au Kenya, selon leur zone agro-écologique. Le défi technique a été de construire un modèle logit conditionnel à partir de données environnementales provenant de l'imagerie satellite et démographiques complexes – mais le résultat apporte un éclairage précieux sur les comportements migratoires différentiels des individus en contexte de vulnérabilité climatique.

J’ai Ă©galement coĂ©crit «ĚýLes immigrants, boosters de recherche et dĂ©veloppement dans les entreprises ? L’expĂ©rience canadienneĚý» avec Nong Zhu (mon directeur de recherche) et Jianwei Zhong. L’articleĚýa Ă©tĂ©ĚýpubliĂ© dansĚýĚý±đłŮ montre comment les diplĂ´mĂ©s internationaux et les propriĂ©taires d’entreprise immigrants contribuent fortement Ă  la Recherche et DĂ©veloppement (R&D) au Canada.

Et en dehors du travail, qu’est-ce qui vous aide à vous ressourcer et à stimuler votre créativité ?

Je trouve beaucoup de sérénité dans les promenades en parc – observer les gens, la nature, les interactions discrètes. Ces moments sont plus qu’une pause : ce sont des instants méditatifs qui nourrissent souvent mes idées. Je suis plutôt casanier, mais ces échappées silencieuses sont essentielles à mon équilibre.

Enfin, si vous pouviez dîner avec un chercheur, qui choisiriez-vous ?

Je choisirais , fondateur de . Son travail à l’intersection du big data, de l’éthique et du développement m’inspire profondément. Je lui poserais cette question : « Comment garantir la justice sociale dans l’utilisation croissante des algorithmes prédictifs sur les populations vulnérables, sans sacrifier la précision ni l’innovation méthodologique ? » Cet équilibre entre performance statistique et responsabilité sociale est au cœur de mes préoccupations.

À l’approche des événements de clôture du programme CAnD3, Ian et Bédel nous rappellent que la recherche rigoureuse prend tout son sens lorsqu’elle est enracinée dans l’expérience réelle, la réflexion éthique et l’engagement. Qu’il s’agisse de plaidoyer pour les réfugiés ou de données sur les migrations liées au climat, ils incarnent la mission de CAnD3 : transformer les données en actions pour un monde meilleur.

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